Poêle à bois :
Pour une chaleur chaleureuse..
Depuis quelques années, les poêles à bois sont tendances, remportant un franc succès auprès de nombreux Français qui craquent pour ce système de chauffage aux nombreux avantages. Efficaces et esthétique, cet équipement est devenu un appareil de chauffage aussi performant qu’une cheminée avec moins de contraintes, notamment au niveau de l'encombrement. Ils permettent, en plus, à leurs propriétaires, de réaliser de véritables économies d’énergie.
Le poêle à bois fonctionne grâce à la première énergie renouvelable de France : la biomasse bois. Écologique et créateur d’ambiance, ce système de chauffage permet de gagner en confort.
Il existe deux utilisations possibles des poêles à bois, chacune d’elles répondant à un besoin bien précis :
- l’utilisation des poêles à bois par des propriétaires ou locataires souhaitant utiliser ce matériel comme chauffage principal
- ou l’utilisation du poêle à bois comme système de chauffage d’appoint.
Tarification et aides publiques
De ces deux modes d’utilisation dépendront la puissance du poêle à bois choisi, le rendement, et bien évidemment le prix. Quelles que soient ses caractéristiques ou son prix d’achat, le poêle à bois offre de substantielles économies d’énergie, rentabilisant vite l’investissement initial. D’autant plus que son coût peut être allégé grâce aux aides publiques :
- Crédit d’impôt pour la transition énergétique CITE (30% du montant de l’appareil dont l’installation doit être réalisée par une entreprise « Reconnue Garant de l’Environnement », RGE (Qualibois), c’est-à-dire répondre à des critères précis de qualification).
- Certificats d’économie d’énergie,
- Aides de certaines collectivités locales…
Les poêles à bois labellisés « flamme verte », ouvrent droit à ces aides publiques. Depuis le 1er janvier 2012, l’étiquette « flamme verte » permet de connaître les performances énergétiques de votre poêle à bois, grâce à un système d’étoiles : les appareils de chauffage au bois les plus performants sont labélisés flamme verte 5, 6 ou 7 étoiles.
Ramonage :
Selon la loi, l'obligation de ramonage fait l'objet d'un arrêté préfectoral ou municipal et varie donc d'une région ou d'une commune à une autre. Dans la grande majorité des cas, un arrêté impose deux ramonages par an dont un en période de chauffe. Ces ramonages doivent être effectués par un professionnel qualifié.
Tout locataire ou propriétaire manquant à cette obligation pourra se voir sanctionner d'une amende de troisième catégorie d'un montant de 45 euros.
Si vous êtes locataire, c'est à vous qu'il incombe de faire ramoner le conduit de cheminée.
Dans la plupart des communes et villages, il est fréquent de voir les ramoneurs frapper directement à votre porte ou laisser un avis de passage dans votre boite aux lettres en cas d'absence.
Un ramonage coûte selon les régions entre 50 et 80 euros.
Assurance :
Serez-vous bien couvert par votre assurance habitation en cas d'incendie dû à un départ de feu de cheminée ?
Il faut savoir que les dommages causés par un feu de cheminée sont couverts par votre assurance multi risques habitation.
En cas de sinistre, votre assureur demandera à voir vos attestations de ramonage. Si vous n'êtes pas en mesure de les fournir, votre assureur sera en droit de refuser la prise en charge du sinistre.
Sécurité :
Ramoner son conduit de cheminée deux fois par an, c'est avant tout se protéger et protéger sa famille des risques. L'encrassement des conduits de fumées est en effet responsable d'incendie mais aussi d’intoxications au monoxyde de carbone.
C'est donc votre sécurité qui est en jeu !
Il est vrai qu'aujourd'hui la qualité des équipements et notamment des nouveaux conduits d'évacuation des fumées en inox réduisent fortement les risques d'incendie. Cependant, respecter la loi c'est vous assurer une tranquillité en cas de sinistre.
Economie :
Un bon ramonage et des conduits bien entretenus offrent un meilleur rendement, une meilleure combustion, une circulation d ‘air optimale dans le conduit et donc… des économies d'énergie !
A savoir :
Le ramonage consiste à retirer les dépôts et la suie accumulés sur les parois du conduit. Un bon ramonage doit être effectué par un ramoneur. Le ramonage est manuel et effectué à l'aide d'un accessoire appelé hérisson. Il concerne la totalité du conduit.
Dans certain cas et notamment si vous possédez un poêle à bois, vous devrez penser à nettoyer le conduit de raccordement. Il s'agit du conduit qui relie votre poêle à bois au conduit d'évacuation des fumées. Vous pouvez très facilement effectuer ce nettoyage vous-même à l'aide d'une brosse télescopique prévue à cet effet et disponible en grande surface ou magasin spécialisé.
Quel bois pour mon poêle ?
Choisir le bon poêle à bois, c’est bien. Mais pour bien en tirer partie, il faut lui donner du bon bois à brûler et pas n’importe lequel. Coût et efficacité énergétique obligent.
Les néophytes négligent souvent la qualité du bois de chauffe, comme si un poêle était un incinérateur. Or la qualité du bois est un élément primordial. Il vaut mieux ne pas utiliser n’importe quel bois : proscrire le bois de récupération et privilégier des bois certifiés.
Les principes de sélection :
- Trier selon la taille des bûches
- Proscrire tout bois de récupération – déchets de meubles, de construction, etc. -, car sa combustion peut dégager des molécules toxiques dues aux pesticides, peintures, vernis ou colles. À moins d’être sûr qu’il n’ait subi aucun traitement.
- L’état du bois, procurez-vous du bois sec ou laissez-le sécher chez vous. Brûler un bois vert ou humide, c’est diviser par deux le rendement de son poêle à bois, l’encrasser rapidement, et multiplier par quatre les polluants atmosphériques.
Si vous achetez votre bois, exigez la marque NF bois de chauffage qui garantit :
=> le degré d’humidité des bûches (H1 = bois sec, moins de 20 % ; H2 = bois non sec, plus de 20 %) : la teneur en humidité du bois frais atteint environ 50 %. Lorsque ce taux n’atteint plus que 20 %, c’est-à-dire environ après 24 mois, le bois peut servir de combustible ;
=> La quantité livrée, en stère : le volume varie selon la taille des bûches : 1 m³ (bûches de 1 m), 0,8 m³ (bûches de 50 cm), 0,7 m³ (bûches de 30 cm).
Utilisez un bois dur qui a séché au moins six mois, comme le chêne, l’érable ou le bouleau, plutôt qu’un bois mou tel que le sapin, le pin ou l’épinette. Laisser sécher vos bûches au moins 12 mois (18 à 24 si possible).
Les différents groupes d’essences :
Choisissez une espèce de bois dur qui brûle plus longtemps et plus régulièrement.
- G1 (les plus denses) : chêne, charme, hêtre…
- G2 : châtaignier, robinier ou arbres fruitiers.
- G3 : peuplier, bouleau ou platane. Il s’agit de feuillus.
- Les résineux ont un contenu énergétique proche, brûlent plus vite (pour chauffer rapidement), mais encrassent facilement les appareils.
Si vous vous procurez du bois vert, prévoyez un temps de séchage assez long dans un abri ventilé ou à l’extérieur : 15 mois pour les bûches en quartiers de 30 cm à 24 mois pour les rondins d’un mètre.
Même si l’on se procure du bois sec, il vaut mieux le stocker une année à l’avance. Pour bien faire, faites votre approvisionnement au printemps, quand les prix sont bas et consommez l’hiver de l’année N+1.
Vous savez tout, alors lancez-vous !